mercredi 11 juin 2014

G comme... Glaubitz

source : toutsurlheraldique.blogspot.fr

La famille de Glaubitz est originaire de Silésie.
Carte de la Silésie
Source : http://www.monarchie-noblesse.net/
Le premier Glaubitz connu fut Peter, né en 1215, et mort le 11 janvier 1285.
La légende raconte que le nom "Glaubitz" viendrait du fait qu'un ancêtre accompagnant l'Empereur en Croisades, aurait occis un Sarrasin en lui disant "Glaub Jetzt" -crois maintenant-.
Ce qui est certain, c'est qu'il existe un village dans l'actuelle Saxe portant le nom de Glaubitz, et appartenant à cette famille jusqu'en 1303, date à laquelle le chevalier Bernard de Kamenz en prit possession.
On retrouve alors pour ce lieu comme pour la famille plusieurs orthographes : Glaubitz, Glubos, voire Guboczk (on recense dans un écrit daté du 5 mars 1302 un Heinrich von Guboczk, il s'agit du fils ou du petit fils de Peter).

La famille de Glaubitz se compose de plusieurs branches et rameaux, les Altengabel, les Brieg, Klein-Wangen...

Celle qui retiendra notre attention est la branche française. Elle est issue du rameau Klein-Wangen (Klein-Wangen étant une commune de Silésie), lui même issu de la branche Altengabel.

Ainsi, des Glaubitz vinrent se fixer en Alsace sous Louis XIV.
Le premier connu est le colonel Oswald von Glaubitz, qui mourut le 3 janvier 1671 à Strasbourg.
Il faudra néanmoins attendre son petit-fils, le baron Auguste-Sigismond (né vers 1680 à Börmecke, en Saxe-Anhalt, mort le 20 avril 1727 à Versailles), pour que cette famille s'implante définitivement en Alsace.

Auguste Sigismond, colonel comme son Grand-père, fut au service du Roi de France, dans le Régiment d'Alsace Infanterie. Il acheta en 1735 la terre et le château de Kogenheim. Son oncle, Léopold-Oswald fut Stettmeister (équivalent aujourd'hui de maire) de Strasbourg.

Auguste-Sigismond, comme son oncle qui fut marié à une Böcklin de Böcklinsau, épousa une descendante de vieille famille alsacienne, Marie Jacobée Wurmser de Vendenheim.

Son fils, Chrétien-Sigismond, maréchal de camp, commença d'abord dans le Régiment d'Alsace Infanterie à 19 ans, et participa au siège de Maastricht sous les ordres du maréchal de Saxe. Il sera également inspecteur des îles et redoutes sur le Rhin. Il fut incorporé dans la Noblesse de Basse-Alsace en 1759.

Le titre de baron fut reconnu en France à l'ensemble de la famille le 6 août 1773 à Compiègne (auparavant, ce titre n'était reconnu qu'en Silésie).

Chrétien Frédéric, fils de Chrétien-Sigismond, fut marié quant à lui à une Autrichienne, Françoise von Schacky (il reste aujourd'hui des Schacky, notamment la branche Schacky auf Schönfeld, en Bavière).

Plusieurs de ses enfants s'illustrèrent :

-Gallus fut chambellan du Grand-duc de Bade.

-François Théodore fut colonel pour le compte du même Grand-duc

-Adèle, bientôt suivie de ses soeurs, fonda en 1835 l'Oeuvre des Jeunes Servantes Catholiques, aidant de jeunes filles indigentes à s'insérer dans la société, qui devint une communauté religieuse aujourd'hui encore connue en Alsace, la Congrégation des Soeurs de la Croix (1848)

source : http://www.srdelacroix.fr/


-Thérèse (1794-1842) est quant à elle mon arrière-arrière-arrière grand-mère.

Aujourd'hui, les Glaubitz, vieille famille silésienne implantée en Alsace, n'est plus qu'un souvenir, et une Congrégation, mais plus aucun membre de cette famille ne vit plus depuis plus d'un siècle. C'est pourquoi j'ai voulu ici remettre à l'honneur cette famille de nos jours oubliée...

Sources : archives persos, wikipedia (en allemand), Les demoiselles de Berckheim de Marie Lise Ernewein, et Histoire des dix villes: jadis libres et impériales de la préfecture de Hagenau de Johann Daniel Schoepflin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire